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Berlin 61, Kathleen fait le Mur

On la suit Kathleen à travers le plus souvent l’histoire de la Belgique. Cette fois la charmante hôtesse de l’air, après le Congo, l’exposition de 1958 à Bruxelles, l’incendie le 22 mai 1967 du grand magasin l’Innovation, va aller faire un tour à Berlin où s’est construit un mur en 1961 pour couper la ville en deux. Une musicienne, un train-couchettes (c’était une merveille), des espions, un clin d’œil à Sir Alfred sous la douche, voilà une série qui a de très bonnes marques et que l’on retrouve toujours avec plaisir. Patrick Weber est au scénario pour s’appuyer sur la grande Histoire du XXe siècle. Baudouin Deville est au dessin ligne claire avec un beau Constellation et les débuts de la Caravelle pour le compagnon pilote de Kathleen.

A Cannes dans sa chambre une jeune femme est surprise sous la douche. Elle assomme son agresseur et s’enfuit. Septembre 61, Kathleen et Gérard font leurs valises avant d’aller prendre leur train auto-couchettes pour la Belgique. Gérard est pilote à la Sabena. Kathleen dans le train heurte une jeune femme allemande, Annelore, qui semble paniquée et qui a un étui à violon. Elle invite Annelore à dîner avec eux aux wagon-restaurant (autre merveille, on témoigne). Mais elle ne viendra pas quand le train stoppe brutalement. Annelore a disparu et a oublié son violon que Kathleen récupère. A Bruxelles un homme fouille dans le sac de Kathleen, prend son portefeuille qu’un autre lui rend comme si elle l’avait perdu. Il dit travailler aux Beaux-Arts. Kathleen cherche à joindre Annelore qui semble habiter Berlin Est. Elle va retrouver son ancien amant qui travaille à la sureté de l’état sans se douter qu’elle est surveillée.

On visite à la fois Bruxelles, Berlin aux début des années soixante partagée en zones d’occupation. On suit Kathleen qui s’embarque dans une aventure d’espionnage car la belle Annelore pourrait bien avoir une double vie, violon et renseignements. Têtue elle finit par retrouver son logement à Bruxelles mais un diplomate Armand Raymond va lui en dire plus. C’est l’acteur Paul Meurisse (entre autres Les Diaboliques ou L’œil du monocle, amant d’Édith Piaf) que Baudouin Deville a pris pour modèle, un acteur d’une rare élégance et talent. Une intrigue où Kathleen va jouer gros. Très sympa.

Berlin 61, Anspach Éditions, 15,50 €

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