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Soleil froid, grippe mutante et virus mortel

La Terre en a pris un sacré coup. En 2030, des oiseaux noirs mutants, des animaux de tout poil et un virus mortel ont dévasté la France entre autres. Solitaire, ancien soldat aguerri, Jan, flanqué de sa mule robot surnommé Marguerite (clin d’œil au film La Vache et le prisonnier avec Fernandel), cherche des survivants et surtout si il existe un vaccin contre cette mort programmée, une grippe aviaire qui aurait mal tourné. Jean-Pierre Pécau revisite le sujet avec pas mal d’astuces scénaristiques même si on ne peut s’empêcher de penser à Neige de Gine et Convard. Damien assure avec efficacité au dessin et aux couleurs.

Jan et Marguerite sont près de Chamonix. Ils se retrouvent dans la neige et poursuivis par une meure de loups mais grâce à une technologie haut de gamme rescapée du désastre, Jan rompu aux combats s’en tire et se souvient que les animaux sont devenus des tueurs. Mais ce sont des humains qui ont dressé ces loups non contaminés. Jan rejoint la base très fermée de ces survivants. Il apprend qu’il y a bien un endroit préservé où auraient été regroupés des scientifiques. Il se souvient par contre de tout ce qu’il a dû affronter quand il était encore un commando au début de l’épidémie quand il ne fallait pas laisser vivant la moindre personne contaminée. Et que ses nerfs ont craqué.

Jan sera donc le Moise chargé de trouver la terre promise mais sans garantie. On attendra le tome 2 pour savoir si elle existe. Pécau mène la charge dans cette balade qui si elle repose sur des thèmes classiques, innove pour le cadre et lance encore un autre clin d’œil à Hitchcock pour Les Oiseaux. On suit bien le trajet et on y croit, sans avoir toutes les réponses. Damien, complice de Pécau, dessine avec réalisme et brio ce monde dans lequel il ne fait plus bon vivre.

Soleil froid, T1 H5N4, Delcourt, 14,50 €

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