Un retour au Congo avec les deux auteurs du très bon Madame Livingstone mais cette fois beaucoup plus tard qu’en 1915, au début des années 2000. Barly Baruti a mis en images le scénario de Christophe Cassiau-Haurie auquel il a aussi collaboré. Des diamants baladeurs, des primates d’une espèce inconnue, une journaliste têtue, un traducteur mulâtre mais flamand, Le Singe jaune conjugue aventure pure et dure avec politique, racisme, colonialisme et Histoire, la grande, dont parfois on a oublié les stigmates. Un récit vif et nerveux, qui va jusqu’au bout d’une piste exotique certes mais sanglante.
L’aventure c’est parfois fatigant et dangereux. Et pas une vraie partie de plaisir quand on se fait balader dans tous les sens du terme. Un couple qui va en voir de toutes les couleurs pour un reportage qui va mal tourner dans une région où sévissent encore des bandes d’enfants formés à tuer. Quelle vérité et qui va tirer les marrons du feu ? Des embrouilles mais on n’apprend pas à un vieux singe local surtout un peu magicien à faire la grimace. Beaucoup de bonnes idées dans cet album qui ne néglige pas les grands sentiments tout à fait justifiés. Nerveux, bien découpé, efficace.
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