Congo Blanc va ravir tous les inconditionnels d’un duo qu’on ne voit que bien trop peu et qui nous manque, Warnauts et Raives. On en est resté sauf erreur à Liberty. On les a rencontré souvent et on a toujours été touché par leur sincérité, leur talent et leur amitié. Une bibliographie haut de gamme et on peut remercier les éditions Maghen de sortir un grand format qui reprend sous ce titre, Congo Blanc, des histoires à trois époques différentes qui ont pour toile de fond le Congo encore colonisé par la Belgique à la fin des années 50.

Ce n’est pas hier mais en 1987, Congo 40 paraissait dans la collection des albums À Suivre (nostalgie…) , avec ceux de Pratt, Comès et Tardi. Pour la première fois, deux auteurs belges évoquaient le passé colonial de la Belgique dans une bande dessinée pour adultes, sous la forme d’un récit envoûtant et largement documenté.

Avec Fleurs d’ébène et le court récit Congo Blanc, ces trois albums depuis longtemps épuisés sont réunis sous la forme d’une intégrale grand format et entièrement restaurée, avec ses couleurs originales, de nouveaux lettrages et un cahier graphique inédit superbe. Un vrai moment d’anthologie qu’il faut absolument avoir et qui aurait même mérité une couve rigide mais c’est vrai que ce Congo Blanc est un clin d’œil au format souple d’À Suivre.

Congo Blanc, Éditions Maghen, 35 €