Souvenirs de Jaap de Boer, des « caisses » qui déménageaient

Alors là on va faire dans la nostalgie pure et dure. Et en plus les voitures rassemblées dans Souvenirs de Jaap de Boer, belles et chromes on les a presque toutes conduites, pas la Type E soyons honnête. Un temps révolu, celui des fleurs dans les cheveux, des mini-jupes et des seins nus sur la plage en toute simplicité naturelle, des années soixante-huitardes où il était interdit d’interdire. Elles ont un petit côté symbolique ces DS au look d’enfer (on était malade à chaque fois à cause de la suspension dans celle de mon grand-père), la R16 TX, une bombe celle de mon père avec des vitres avant électriques. Jaap de Boer fait œuvre de salubrité publique avec son album. Elles avaient de la gueule ces bagnoles qu’il illustre et elles en avaient sous le capot. A mettre sous le sapin.

Belles et chromes

On commence avec la Simca 1000, année du Bac, un copain qui avait la 1001 rallye sauf erreur, les routes enneigés d’Andorre, une bombe et un plaisir au volant avec un grand amour disparu. Pour mémoire la R5 et sa belle tenue de route son look mais des regrets pour la 4L qui tanguait un brin dans les virages. Ma mère a eu les deux empruntées souvent et sans ceintures. Un amour de 404 break d’abord, verte, pour famille nombreuse, la nôtre, et classique ensuite cadeau d’un autre grand-père, sécurité. Vous avez fait un tonneau en 2CV ? Moi oui entre Paris et Strasbourg, retour à la fac mais pas au volant. Conducteur assoupi, gravillons et sur le dos dont le mien qui a servi de capote sans gros bobos. Le fourgon Citroën type H pour accompagner un groupe en tournée, la 4CV de Tonton Michel, la Mini Cooper de la belle-mère, la berline Alpine du confrère Michel ou enfin l’Ami 6 d’une amie.

Souvenirs de Jaap de Boer

Une sélection en pensant aussi à celles qui nous ont accompagné dans ces virées souvent épiques, pannes à l’appui ou bien d’autres personnages proches qui ne sont plus là aujourd’hui. Jaap de Boer a mis en pages écrites, illustrées ses souvenirs qui sont ceux aussi d’une génération. 1,50 € pour dix litres d’essence (10 Francs de l’époque), et oui avant le choc pétrolier giscardien. Pas de regrets mais de beaux souvenirs avec dans la tête les images de ces belles dames de la route et celles dessinés par de Boer, très humaines, qui, peace and love, avaient de si belles courbes naturelles, heureuses de vivre à 20 ans.

Souvenirs de Jaap de Boer, Belles et chromes, Idées Plus éditions, 16 €

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