Angel le sanctuaire des hérétiques, ne pas se fier aux apparences

Certes, la Transylvanie on sait de suite qu’on ne va pas lire une comédie rigolote. On se doute aussi qu’à priori il y a un méchant vampire ou autre dévoyé qui sera le héros du récit. Ou au moins le faire valoir. Sauf qu’il ne faut pas toujours se fier aux apparences. Avec Angel, Le Sanctuaire des hérétiques, Christophe Bec s’est fait un malin plaisir de brouilles les pistes. Un journaliste d’investigation, une buse, une légende et des élèves des Cathares, des phénomènes sanglants, le tout avec une famille nombreuse qui a sûrement un cadavre dans la placard, on se fait piéger dès le départ, après avoir bêtement pensé : encore la Transylvanie, doux Jésus. On met aussi dans le bain de cet intéressante aventure le dessinateur Claudio Montalbano qui s’en sort pas mal du tout façon réaliste angoissant.

Angel

En 1218, le chevalier Petrescu vient faite la peau d’illuminés hérétiques défendus par Teodor Nica. Quelques siècles plus tard au même endroit, à Brancvastel, un patelin au pied du château, débarque Angel Cimarron venu se mettre au vert pour finir son bouquin sur une affaire de corruption. Un copain flic lui a recommandé le coin. Tout au long de son voyage il a eu l’impression d’être suivi par un rapace. A l’auberge il est reçu par la jolie Raluca Popescu qui lui laisse entendre que la tranquillité n’est plus ce qu’elle était. Le château semble être en travaux. Et Raluca lui raconte que des phénomènes étranges se multiplient donc le bénitier de l’église rempli de sang. Tous les membres de la famille Popescu qui règne sur le village reçoivent des poupées style vaudou. Il y aurait peut-être un lien avec le massacre des hérétiques. C’est au tour de la fontaine de la place de cracher du sang.

Le sanctuaire des hérétiques

Bec sait raconter des histoires dans la plupart des univers connus. Là on est dans du polar qui pourrait bien, mais pas certain, déraper vers du fantastique ou mieux vers une vengeance bien tordue. A Cimarron de jouer, au lecteur de suivre. Il y a une suite. Bien ficelée, bien compact, l’action s’enchaîne et on s’y accroche. Simple en apparence et efficace.

Angel, Le sanctuaire des hérétiques, Tome 1, Soleil éditions, 14,50 €

Le sanctuaire des hérétiques

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