Marée Blanche, la came se mouille

La coke se la joue perdue en mer. Un classique que des boudins dérivent et viennent aussi polluer le rivage. C’est ce qui va arriver aux marins du Fargo. Paul, Laurent, Jordan et Théo ont des doutes puis des certitudes. Voilà un moyen de faire du fric facile sauf qu’il faut les contacts, éviter les condés et être discrets. C’est là où le bat va blesser. Gaël Séjourné (La Peau de l’Autre) a signé cette partie mortelle d’une bande de petits joueurs qui ont pour beaucoup pas mal à perdre. Va falloir se refaire une santé à condition qu’un malfaisant n’ai pas eu le flingue facile.

Marée Blanche

Bonne pêche et en prime 40 kilos de coke. C’est Noël, on tire un trait sur les états d’âme d’autant que le jeunot de l’équipage se farcit déjà les narines. Chaque marin a ses soucis. Mais aussi ses espoirs avec le magot potentiel. On est dans un patelin où tout le monde se connait. Laurent a une maîtresse dont le mari est flic, un jaloux. Théo se met à dealer. Paul prend une baffe de sa femme qui veut qu’il remette la came à la mer. Mais les secrets pas facile à garder et deux jumeaux baraqués entrent dans la danse.Ils veulent toute la dope et flinguent si besoin. Dérapage incontrôlé.

Le scénario est parfait, sans excès, humain et pitoyable. Une affaire de trouducs qui ont cru gagner au loto et vont payer la note. Le dessin aussi est parfait dans le style, une digression noire mais attachante. On aurait presque souhaité qu’il s’en tire les tocards. Pas moral mais ils avaient droit à une chance. Va y a avoir du laissé pour compte. Très bien mis en pages, belles ambiances, un bel ovni.

Marée Blanche, Delcourt, 15,95 €

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