On la trouvait plutôt jolie, Alessandra adapte Michel Bussi

Joël Alessandra était l’invité d’honneur et le dessinateur de l’affiche du dernier Festival d’Uzès dans le Gard. L’occasion que son album On la trouvait plutôt jolie y sorte en exclusivité. Adaptation du roman de Michel Bussi, cet ouvrage a été mené de crayon de maître par Alessandra qui est aussi un connaisseur objectif de l’Afrique et dont le trait chaleureux est parfaitement dans le ton. Cette mise en images du destin de Leyli, ses trois enfants, Bamby, Alpha et Tidiane dans un univers que Bussi leur a concocté, avec son talent très particulier du suspense à tiroir, balade le lecteur jusqu’au dénouement toujours inattendu.

On la trouvait plutôt jolie

Un matin à Marseille, Leyli d’origine malienne cherche à ce qu’on lui attribue un appartement plus grand. A l’hôtel du Red Corner, dans la chambre Shéhérazade, une belle jeune femme africaine dénudée, masquée, Bamby a séduit François responsable du service financier d’une association d’aide aux réfugiés qu’elle attache nu sur le lit et saigne à blanc. Peter Velika est le flic chargé de l’enquête. Le patron du Red Corner lui explique qu’il y a des chambres à thème. Bamby et Alpha discutent du plan qu’ils ont mis au point. Sur un film de surveillance de l’hôtel une femme noire masquée d’un voile avec des chouettes semble regarder la caméra. François travaillait pour Vogelzug à Marseille dirigée par Blanc-Martin. A son retour chez elle, Leyli rencontre son voisin Guy Lerat et lui parle de ses enfants, Tidiane, Bamby et Alpha alors qu’il est plutôt d’extrême-orientaux-droite. Leyli se souvient de sa jeunesse près de Bamako.

On la trouvait plutôt jolie

Alternance de flashbacks en chapitres, de progression rapide dans les faits, parsemé de personnages qui tous peuvent avoir leur importance, Michel Bussi et Joël Alessandra brouillent les pistes tout en donnant cependant de quoi recomposer le parcours. Il faut comme dans tous les romans de Bussi être très attentif, prudent. Polar ou thriller psychologique avec sa part de romanesque, On la trouvait plutôt jolie est fignolé et on comprend bien que la malédiction qui plane sur Leyli et ses enfants aura une solution radicale. Au mieux car Bussi sait toujours retourner son monde au dernier moment. Et Alessandra a superbement repris le flambeau pour aussi donner envie de lire le roman.

On la trouvait plutôt jolie, Michel Lafon, 22,95 €

On la trouvait plutôt jolie

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