Un scénario signé par Noël Simsolo, un dessin d’Olivier Balez, un feuilleton politique à la fin du XIXe siècle, Beauté Noire et le groupe Prospero est un savoureux mélange qui sait manier action et idées fortes. Zola, Clemenceau sont dans le collimateur de ceux qui veulent à tout prix que Dreyfus soit coupable. Mort aux Juifs, aux Noirs si besoin, la tentation extrémiste plane sur la France mais un groupe secret agit dans l’ombre et rend coup pour coup. Du Simsolo pur et dur vraiment bien servi par Balez au trait toujours aussi réaliste et clair.

Des personnages assez charismatiques, un fond historique qui montre le J’accuse de Zola mis en page par Clemenceau, un mercenaire Wolf qui a un bon fond, des déguisements à la Lupin, des méchants à tête rasée, on en a pour son plaisir sans complications inutiles mais qui portent quand même à réflexion sur racisme et antisémitisme. Ce qui est de nos jours n’est pas un luxe. Des débuts efficaces avec des dialogues qui s’adaptent au style feuilleton, une Beauté Noire qui va se décliner en deux tomes. Retrouver Olivier Balez après son Infinity 8 très réussi est aussi une joie.
Beauté Noire & le Groupe Prospero, Tome 1, Les Chasseurs de haine, Glénat, 15 €
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