Et c’est parti, ou reparti comme on veut. La sélection officielle de la 43e édition du festival d’Angoulême a été officiellement dévoilée. Comme d’habitude la perfection n’est pas de ce monde. Ce qui n’a rien d’anormal, on a l’habitude. D’où une sélection relativement hétéroclite, une auberge espagnole qui donne l’impression de vouloir ménager les susceptibilités de tous, éditeurs petits et grands, élitiste surtout et sans poids-lourds grand public, avec sa dose de « pépites » inconnues, sûrement brillantes mais pas lues par le plus grand nombre.
Enchaînons avec Cher pays de notre enfance de Davodeau et Collombat (Futuropolis). La République a ses noirs secrets et ses ambiguïtés. Le travail de recherche, journalistique est à charge et c’est normal. On a assassiné sous la Ve et on a tenté d’enterrer les affaires et les cadavres. Un reportage solide. On passe à Piano oriental, une chronique douce-amère de Liban d’avant le piège palestinien ou syrien. Intelligent, émouvant, c’est chez Casterman.
Avec La République du catch, Nicolas de Crécy signe un manga atypique et étonnant. Un polar avec un marchand de pianos dont la mafia voudrait récupérer le magasin. Et on termine avec Vive la marée de Rabaté et Prudhomme. Scènes de vie sur la plage à Palavas.
Donc voila la liste illustrée et quelques titres qui sortent du lot. Pas de grosse cavalerie, des albums qui ont des qualités. Pas de Larcenet et un Sattouf déjà primé, cherchez l’erreur. On pourrait continuer sur le thème. Le prix du public Cultura vient souvent au secours de ce qui a fait plaisir aux lecteurs dans l’année, Les Vieux Fourneaux l’an dernier. Pour le reste on va y revenir aussi bien pour le prix Jeunesse que polar avec là aussi des surprises osées au moins pour la catégorie appliquée à certains albums. JL. TRUC
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