The Last Detective, rédemption

Ils se bousculent un peu au portillon les privés et non des moindres. Après Mister Mammoth en mâtinée, c’est au tour de The Last Detective de faire ses débuts en force, un polar chilien de Claudio Alvarez au scénario et Geraldo Borges (Ghost) au dessin sur des couleurs bien dans le ton d’Arthur Hesli. Une balade musclée dans un futur amazonien pas si lointain où un ex-flic a été mis en prison pour avoir causé la mort de son équipière, sœur de la patronne de la police. Il s’est fait la malle, se planque mais on a besoin de lui. Sur la forme, on est dans du classique sauf que sur le fond, le côté un brin SF avec robot(e) de compagnie, bras droit sans jeu de mot et technologies avancées il y a du mouvement dans les bas-fonds. Un thriller one-shot, avec une conclusion non sans humour, dont les 72 pages se lisent d’une traite.

The Last Detective

Elle voit des renards la cheffe de la police de New Amazonia. Avec son robot très évolué, B-Nicius, elle est confrontée à une série de morts violentes liées à une drogue terrifiante, plaisir pendant cinq jours et organes qui implosent. Pas une piste et d’après les calculs de B-Nicius, le seul flic qui peut résoudre l’affaire, Santos, est planqué dans la jungle. En prime vingt ans plus tôt il a fait tuer Simone la sœur de la commissaire Marlen. Mais on ne joue plus. Un commando doit le ramener d’urgence lui et Horace son lapin. Santos va faire de la résistance mais il a été un brin amoché, bras mécanique et divers. On le rapatrie et confrontation avec Marlen. Pas le choix Santos et il n’est plus vraiment au niveau alors on lui colle un agent C tout autant tordue que lui, C-Cilia qui va le mettre au pli. Elle lui fait un topo sur cette drogue qui transforme en play-boy ou girl, les rêves en réalité et au final en mort atroce.

The Last Detective

L’intrigue n’est pas banale, bien balancée avec un Santos qui va faire pour le mieux, retrouver de vieux démons et son passé qui va lui exploser en pleine face. Le duo qu’il forme avec C-Cilia est dans l’esprit d’Asimov avec surprise à la clé, rebondissements étonnants, percutants. Le récit est ponctué par des pages d’un journal qui synthétise l’actualité et ce qui vient de se passer. Un choix très judicieux pour la collection Drakoo dirigée par Arleston. Le dessin est sans faille majeure, au contraire.

The Last Detective, Drakoo Éditions, 15,90 €

The Last Detective

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