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Esmera, les deux font la paire

Une drôle d’idée même si il s’en tire bien qu’a eu Zep d’écrire ce roman érotique, mot un peu faible, que Vince a mis en images au réalisme brûlant. Esmera est une jeune femme à qui le plaisir fait un effet secondaire pour le moins curieux. De femme elle devient homme et l’inverse est bien sûr possible. D’où une sorte de cercle vicieux, en quelque sorte, dans cette histoire à ne pas laisser trainer sous tous les yeux.

En Italie une jeune fille ne doit pas se laisser séduire physiquement avant le mariage. Esmera aimerait bien mais n’ose pas. Sa copine de chambrée Rachele va lui apprendre la vie tout en devenant aussi sa maîtresse. Quand enfin Esmera passe à l’acte elle a un flash et découvre qu’elle a un don. Elle peut changer de sexe sous l’effet du plaisir et cela dans les deux sens. Ce qui va lui compliquer la vie tout en lui ouvrant des opportunités variées. Complètement accro aux deux sexes Esmera va parcourir le monde et les années car, en prime, comme elle a deux corps elle vieillit deux fois moins vite. Pas folle la guêpe, elle finit par se faire une raison.

On pense au Déclic de Manara. Zep amène son sujet en douceur avec une Esmera qui va tout faire pour expliquer son statut de mutant du sexe à ses partenaires. Il y a en elle un fantasme bien connu de ce que homme ou femme aurait envie de découvrir si il changeait provisoirement de sexe. Le scénario est intéressant et Zep sur le dessin pour le moins physique de Vince signe une jolie balade atypique et sensuelle.

Esmera, Glénat, 24 €

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