Mangas

Kushi T7, direction Moscou

Une saga d’aventures qui a désormais ses lettres de noblesse, Kushi en est au tome 7 de ses aventures, Vers la ville blanche, l’avant-dernier du deuxième cycle. Patrick Marty au scénario et Golo Zhao au dessin (Un Dernier soir à Pékin) ont bâti une œuvre certes sur fond de manga mais qui peut accrocher tous les publics. On se souvient qu’au début des années 80 en Chine, dans un petit village Kushi vit en harmonie avec la steppe au fragile équilibre. Kushi est orpheline. Apparue mystérieusement dans le village alors qu’elle n’était qu’un bébé, elle est considérée comme le mouton noir de sa communauté. Trop turbulente, cette surdouée recueillie et élevée par une vieille chamane, agace et attise la méfiance des villageois qui la traitent de petite sorcière. Quand elle découvre les agissements de Bold, un bandit local prêt à tous les crimes pour s’enrichir au détriment du fragile équilibre de la steppe et de ceux qui y vivent depuis des millénaires, une lutte sans merci s’engage entre la jeune fille et cet escroc sans foi ni loi. Maintenant Kushi après avoir fuit Oulan-Bator est dans le Transsibérien vers Moscou avec Tilik. Sa grand-mère Bayan est morte. Mais Bold n’est pas loin.

Kushi s’inquiète des relations entre Tilik et le peu recommandable Ganzorig. Elle sent aussi que le diabolique Bold n’est pas loin. Elle regrette Bayan et est persuadée qu’elle n’apporte que du malheur aux gens. Elle se sent orpheline. Dans le train la sécurité est mal assurée et on tente de la dévaliser. Elle voyage avec Gao un jeune anthropologue photographe qui va l’initier à la photo. Kushi montre des dispositions certaines et prend des clichés avec le Polaroid de son compagnon. Gao fait du commerce avec les tribus nomades et les étudie. Kushi va à Moscou chez un oncle. Ganzorig l’incite à faire payer les clichés mais soudain elle reconnait Bold. Mais la police russe intervient.

Un huis-clos ferroviaire mais très maîtrisé par Zhao. Coté scénario il y a des questions, peu de réponses et des personnages par contre nouveaux qui ont du relief, des arnaques. On se laisse embarquer quand même facilement et sans ennui. Reste que pour les amateurs potentiels il y a six albums à lire avant celui-là dans un format à l’italienne agréable.

Kushi, Tome 7, Vers la ville blanche, Dargaud, 9,50 €

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