Un Dernier soir à Pékin, souvenirs, souvenirs

Golo Zhao se raconte ou plutôt donne a son héros jeune Chinois qui vit dans une ville économiquement toutes les raisons de revenir sur son passé qui explique son présent. Rien d’exceptionnel dans le quotidien de He Liu, des histoires de gamins, d’ados, d’amitiés, d’amour aussi sans que le mot soit vraiment prononcé. Une initiation à la vie que Golo Zhao a totalement maîtrisée en douceur et finesse sans pour autant nier ou occulter la part sombre de certaines situations. On aurait pu craindre un récit lénifiant, ennuyeux. Bien au contraire, on ne décroche pas un instant du récit empreint d’une réelle poésie et de beaucoup de tendresse sur un trait très appliqué.

Un Dernier soir à Pékin

En attendant d’aller au cinéma avec sa copine à Pékin, He Liu se souvient. D’un hiver au salon de thé dans la petite ville où il est né, où il est au lycée. Salon de thé de la poste, une exception tenue par un drôle de type, Chen dont on ne sait rien. Pas un aimable et le soir Liu apprend que ses parents divorcent, que son père doit partir souvent pour son travail, sa mère les a définitivement quittés. Livré à lui même Liu qui traine avec Li Junji pas très recommandable. Le Salon de thé est devenu le quartier général des ados avec les filles que les garçons n’osent pas aborder. A part Junji que rien n’arrête et qui passe à Liu un lecteur CD aux origines douteuses. Et puis un meurtre a lieu, une jeune fille assassinée. Une bande de loubards s’en prend à Liu mais Monsieur Chen toujours énigmatique est là.

Un Dernier soir à Pékin

Quatre retours en arrière, tous nécessaires, avec un personnage d’une rare intensité, Bouboule. Mais aussi la description d’un mode de vie à travers une balade du couple dans les rues de Pékin. On va parler cuisine chinoise, simple, et de saisons, d’un adulte qui se souvient de tout ce qui l’a marqué pendant sa jeunesse. Rien encore une fois de hors normes même les meurtres qui pimentent le tout et ajoutent une part de suspense à cet état des lieux qui séduit et charme à chaque page.

Un Dernier soir à Pékin, Glénat, 22,50 €

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