Francisco est l’homme que l’on suit. Il vit à Perpignan. Depuis 1936 et le putsch des nationalistes de Franco il erre. Il se bat d’abord avec les Républicains qui utilisent des méthodes aussi violentes que leurs adversaires. Avant de passer la frontière il récupère un appareil photo qui contient des clichés qui plus tard le sauveront. Sa vie sera à l’image de cette époque, troublée et sur le fil du rasoir. L’aventure républicaine finira à la frontière française, puis avec les procès en Espagne.
On sent dans ce récit signé par Minguez (un dessin parfois trop décalé) et Fabuel que la plaie n’est pas prête à se refermer. La guerre civile espagnole a laissé des traces. En France aussi où comme on le voit dans Exil les camps des P.O. n’avaient rien à envier à des camps de prisonniers sous le contrôle de gardiens français que l’on retrouvera dans une autre tragédie, celle du Vel d’Hiv. A lire aussi les deux tomes du Convoi.
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