On se souvient de Judith Vanistendael pour Salto, une rencontre témoignage avec un garde du corps en pleine tourmente ETA en Espagne. Un homme, marchand de bonbons, qui va mettre en péril son équilibre familial pour devenir un body-guard. Avec Les deux vies de Pénélope, son dernier ouvrage, on retrouve quelques repères de Salto mais dans un registre tout autre. Pénélope est chirurgienne pour une organisation humanitaire, des missions dures en pays en guerre. Un choix assumé. Quand elle rentre chez elle, c’est un monde tout autre qui l’attend, son gentil mari, sa fille mais en décalé. Pénélope, c’est Ulysse à l’envers pour peut-être un voyage sans fin.
Le quotidien ne fait plus partie de la vie de Pénélope. Ni sa famille. Une étrangère au paradis. Capable d’être une chirurgienne mais pas une mère. Un constat pas si étonnant quand on a côtoyé à titre personnel et familial des chirurgiens. Certes, l’exemple de Pénélope est exacerbé par son statut particulier d’acteur de terrain. Comme une grand reporter par exemple. Mais la chirurgie est une maîtresse ou un amant d’une rare exigence. Qui peut passer avant tout. Sauver la vie des autres a un prix. Pénélope reprendra la mer, laissera Uysse et sa Télémaque. Le récit est bouleversant tout en calme apparent, profond et tendre, montre la face cachée très plausible d’un mythe. En finesse et avec beaucoup d’émotion.
Les deux vies de Pénélope, Le Lombard, 19,99 €
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