Une anthologie, un pavé somptueux, une anthologie, qui raconte naissance, faits et méfaits du tristement célèbre Joker, ennemi mortel de Batman. Mortellement souriant le Joker est apparu aux débuts des années quarante et n’a jamais vraiment cessé de lutter contre l’homme chauve-souris hormis brièvement dans les années soixante.
En 1965 on voit nettement que le Joker a évolué. Le clown fait le clown. Il se déguise en Charlot, en Marx Brothers. Dans la deuxième partie de ce recueil, c’est La guerre des nerfs. Le Joker continue son évolution. On le croit mort et bien sûr il ressuscite à chaque fois. En 1987, Catwoman et le Joker s’associe au moins brièvement. Alan Davis et Mike W. Barr signent l’épisode. Mais l’apothéose pour le Joker sera son apparition remarqué sur grand écran et le début du chapitre trois, La Ronde macabre. Nicholson lui donne un relief, une force incontournable. En prime le Joker est devenu le numéro un des ennemis de Batman. On atteint un paroxysme dans sa violence, ses manipulations, ses origines revues par Brubaker et Mahnke.
Si le Joker est un clown tueur, il peut, pour les amateurs de Stephen King, rappeler le héros de son roman Ça, un clown qui hante les égouts, une entité monstrueuse qui enlève des enfants. Ses dessinateurs ont su faire évoluer le Joker en le faisant devenir de plus en plus effrayant. Le Joker est un mégalo bon teint. Il se battra même contre Superman. Le Joker est éternel, un méchant angoissant que rien n’arrête, pas même finalement Batman.
Joker, Anthologie, Urban Comics, 25 €
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