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La Vie Rêvée du Capitaine Salgari, un Jules Verne italien au destin tragique

Une vie consacrée à l’écriture, le Dumas italien, le Jules Verne turinois, Emilio Salgari est surtout connu en France pour Sandokan et le Tigre de Malaisie adaptés au cinéma. Sa vie est un roman qui finit mal. Salgari, sans jamais avoir bougé de son Italie natale, a écrit des dizaines de romans pour le compte d’un éditeur véreux qui le tenait financièrement. C’est cette fuite en avant de Salgari qui se disait capitaine de navire, bourlingueur de fiction, que raconte dans ce roman graphique captivant Paolo Bacilieri.

On sait dès le départ la fin tragique de Salgari qui, peut-être fidèle aux aventures des ses héros, s’est carrément fait hara-kiri. Dès son enfance Salgari rêve de voyages. Il n’en fera pas, mousse débarqué avant d’avoir navigué. Il connaîtra le succès mais pas celui d’un Kipling qu’il enviait ou d’un Verne. Il fera des émules et sera reconnu cependant comme un auteur de talent. Sa mort est à son image, brutale et tragiquement romanesque; On aime vraiment le travail de Bacilieri dont on reparlera sûrement dans l’avenir. Un trait rond, précis auquel le noir et blanc va bien.

La Vie rêvée du Capitaine Salgari, Delcourt, 16,95 €

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