On se souvient comment Klaus Barbie, SS tortionnaire à Lyon a été retrouvé, arrêté en Amérique du Sud, puis jugé. Il fallait à l’époque des témoins qui reconnaissent à travers un Barbie vieilli le tueur de résistants dont Jean Moulin. On a vu dans le premier tome de Simone qui était cette jeune résistante qui va reconnaître son tortionnaire. Pendant la guerre Simone c’était Simy Kadosche, juive et résistante, trahie, torturée par Barbie, déportée. Jean-David Morvan qui a été primé pour le remarquable scénario de Madeleine Résistante, prix Goscinny 2022 avec Bertail au dessin, signe Simone avec David Evrard, un triptyque à la fois historique incontournable à un moment où l’antisémitisme ressurgit sans vergogne. Tu entres par la porte mais tu sortiras par la cheminée, qu’ajouter à cette phrase qui a été mise en pratique.
Simone revit la guerre de 1940 à 1944 alors que les Alliés ne sont pas très loin. Wagons plombés, Auschwitz Birkenau. Morvan, une fois de plus a su rendre toute la violence ignoble de la Shoah, mais en y ajoutant des bouffées d’oxygène qui aident à comprendre, supporter l’horreur. Le dessin de David Evrard est lui-aussi à la hauteur fort et émouvant. Barbie s’en sortira jusqu’au jour où les époux Klarsfeld le retrouveront. Simone sera au rendez-vous de l’Histoire.
Simone, Tome 2, Tu entres par la porte mais tu sortiras par la cheminée ! Glénat, 15,50 €
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