La suite et la fin des aventures (provisoire ?) du très efficace Silas Corey dont le père n’est autre que le talentueux Fabien Nury. Silas,ancien agent du 2e bureau, ex-journaliste, espion à ses heures, mal élevé en permanence, odieux avec son serviteur vietnamien Nam, opiomane, a une qualité. Il ne renonce jamais. Une vraie teigne le Silas. En pleine guerre de 14 il est à la recherche d’un timbre sur lequel un reporter a consigné des informations ultra-secrètes destinées à l’Allemagne. Pragmatique, Corey travaille pour Clemenceau qui veut devenir président du conseil, se vend aussi à la veuve d’un trafiquant d’armes et à ses anciens collègues du 2e bureau.
Ce Silas a une incroyable stature. Fabien Nury lui a donné un relief très particulier. On a envie de lui flanquer des gifles et, le dandy, d’un œil un brin méprisant, désinvolte retourne son monde. Nury écrit superbement bien. Quels dialogues ! Scénariste hors pair, son talent attire le succès et ce n’est pas fini. Ses mots jouent avec les cases, le découpage. Pierre Alary a le crayon qu’il fallait pour envoyer Silas au panthéon des meilleurs héros de BD. Ses scènes de l’attaque au gaz dans les Galeries Lafayette sont remarquables. Idem pour son combat aérien. Du bonheur.
Silas Corey, Tome 2, Le réseau Aquila, Glénat, 14,95 €
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