Un retour aux années noires du terrorisme d’extrême-gauche des années quatre-vingt en France, celles d’Action Directe, de la Fraction Armée rouge allemande, de groupuscules qui n’hésitent pas à tuer ou à commettre des attentats. Tout en faisant un large retour en arrière dans les premières pages sur ces mouvements, sur les personnalités qui bercent la douce quiétude française à l’aube de la présidence de François Mitterrand, Sylvain Ricard et Rica inventent l’Unité Combattante Trudaine qui suit le même parcours jusqu’au boutiste et sans issue .
Le grand débat sur « nous sommes des résistants et pas de terroristes » est un peu la toile de fond de ce polar politique avec les états d’âme de l’infiltré et la sanction finale. On a du mal à adhérer à l’histoire pourtant bien construite. Peut-être pour avoir vécu ces évènements de façon professionnelle dans une rédaction. Ils étaient une poignée de dangers publics capables du pire qui n’ont jamais réussi à fédérer autour d’eux. Ils ont disparu, arrêtés et jugés, de Rouillan à Joëlle Aubron, Nathalie Ménigon. Il était bon que l’on revienne pourtant pour mémoire sur cette époque qui a toutefois laissé des traces mais est oubliée par les générations actuelles. Un récit nerveux, bien dessiné en noir et blanc, pour initiés aussi.
UCT, Unité Combattante Trudaine, Glénat, 19,50 €
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