Pour sa quinzième sélection, le Grand prix Artémisia est attribué à Perpendiculaire au soleil, par Valentine Cuny-Le Callet aux éditions Delcourt. Un excellent choix. Le prix Artémisia, co-fondé en 2007 par Chantal Montellier et Jeanne Puchol, a pour objectif de mettre à l’honneur la production féminine dans la bande dessinée, toujours en constante progression, pour le scénario et/ou le dessin.
La Réparation, par Nina Bunjevac, éd. Martin de Halleux.
« Un dessin par planche, pas un mot et l’histoire se déploie, magnifique. » Dit la chronique. Oui, un dessin, mais quel dessin ! Nina Bunjevac est une très grande artiste et met son immense talent au service d’un récit d’une rare profondeur et d’une totale honnêteté. Bouleversant et… réparateur pour toutes les âmes blessées. Elles sont nombreuses.
Roxane vend ses culottes, par Maybelline Skvortzoff, éd. Tanibis.
D’abord un peu surpris par des dessins pas toujours au point, et un titre légèrement racoleur, le jury d’Artémisia était dubitatif, mais Roxane, (et son autrice), n’a pas que des culottes à vendre, elle a aussi tous les culots et un humour irrésistible. Cette fêtarde fauchée, libre, et transgressive, est en elle-même un anti dépresseur. Bravo Maybelline, belle énergie et belles audaces.
Le Bestiaire du crépuscule, par Daria Schmitt, éd. Dupuis (Aire Libre).
Un album sublime et d’une beauté rare, à la hauteur de l’imaginaire qui l’inspire, celui de Lovecraft, un génie de la littérature fantastique. Daria Schmitt, déjà saluée par Artémisia, réalise un album somptueux, digne des plus grands dessinateurs tous siècles confondus, et notamment du grand Gustave Doré. Vos rétines en sortiront fécondées, et votre culture graphique considérablement enrichie.
Last Girl standing, par Trina Robbins, Bliss éditions.
Trina Robbins veille sur nos mémoires, à nous femmes bédéastes. Elle nous en restitue soigneusement la trace, tellement souvent effacée par les chars d’assaut du patriarcat, de la misogynie, et du consumérisme frénétique. En 1972 elle lance, avec d’autres créatrices, les Wimmen’s Comix qui, pendant plus de vingt ans, publient des talents féminins, sans que la censure made in US ne vienne stopper leurs avancées. Sans la libre et joyeuse Trina, sans son passage décisif par Paris début 70, pas de journal Ah!Nana , lequel fut très rapidement interdit par la censure hexagonale, au nom d’une « pornographie » qu’il ne contenait pas, contrairement à d’autres journaux de dessinateurs. Sans l’intervention de Trina auprès des Humanoïdes Associés, pas de bandes dessinées féminines françaises pour adultes, et de proche en proche, pas d’Artémisia.
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