Si il est bien un personnage historique connu, c’est Mata Hari. Espionne de charme, maintes fois décrite, dessinée, mise en scène, elle a toujours défrayé la chronique sans qu’on sache vraiment si elle était soit une reine du renseignement ou une gentille gourde qui a été dépassée par son destin, manipulée par des agents français en mal de cibles. Laurent Paturaud et Esther Gil répondent dans leur Mata Hari. On retrouve la belle tout au long de sa vie mouvementée dans des décors parfaits, sensuelle, arriviste mais pas vraiment douée au final. Le dessin est très classe, fin, perspicace, avec une bonne dose de réalisme et d’émotion. Il fallait des coupables. On n’était pas très regardant en 1917 où on fusillait allègrement. Mata Hari en a fait les frais même si sa mythomanie en a été aussi la cause.
La suite on la sait, mais le travail aussi bien graphique que scénaristique des deux auteurs apporte une vison plus complète, très documentée. On est avec cette madone des sleepings. Exotique en diable pour une époque qui en redemandait avec les expositions coloniales, Mata Hari sera utilisée. Elle avait aussi besoin d’argent, l’âge aidant. L’agent H21 aurait pu s’en tirer mais on aimait les coupables, on l’a dit. Mata Hari a été victime des circonstances. Un album historique, romanesque entièrement réalisé à la palette graphique très efficace.
Mata Hari, Éditions Maghen, 16 €
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