Soucoupes, les E.T. ont débarqué au Trocadéro

Les Martiens, les Vénusiens, tous les E.T. de la galaxie ont débarqué sur Terre. Christian en bon Terrien moyen s’en moque complètement. Sauf que… Soucoupes est une belle digression colorée, amusante et tendre sur l’acceptation de la différence, sur un certain choc des cultures. Obion et Le Gouëfflec se sont faits et nous ont fait un joli petit plaisir poétique et généreux.

Soucoupes Il fait la gueule, Christian. Les E.T. ont débarqué au Trocadéro et ils ne ressemblent pas aux aliens ou autres versions cinématographiques fantasmées. Ils ont une tête en sucre d’orge et ne sont pas agressifs, curieux plus tôt. Christian s’en fout. Il a une mère qui débloque, une femme qui le bloque et une maîtresse qui attend depuis des années qu’il divorce. Sa tante se shoote à l’opium. Christian vend des disques toutes catégories confondues. Le jour où un E.T. lui demande un vinyle et qu’il lui file un Coltrane, il ne sait pas que sa vie est désormais bouleversée. Christian va éduquer le sucre d’orge et le mettre au courant des mystères humains, de la musique au sexe, à l’amour et au chagrin. En retour son copain martien lui passe quelques gadgets bien utiles et finira pas l’embarquer comme explorateur d’autres mondes galactiques.

Une vraie bouille le Christian. Du pur beurre, très franchouillard, mais qui a un bon fond, pas si coincé que ça malgré tout. Ce qui permet d’espérer dans le genre humain. Le Gouëfflec c’est La Nuit Mac Orlan, Le Chanteur sans nom ou J’aurai ta peau Dominique A. Du solide et de l’inspiré, du haut de gamme dans la diversité et la qualité. Soucoupes rejoint le peloton sous le crayon de Obion (Donjon Crépuscule), léger et rieur, un brin rétro.

Soucoupes, Glénat, 20,50 €

Soucoupes

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