Un curieux face à face non seulement par le thème que par la fonction, voire la nationalité des personnages. Dans les années soixante un cosmonaute russe qui a déjà fait un séjour dans l’espace rechigne à y retourner. Pour le décider les Soviétiques font appel à un réputé psychologue américain tout autant mal dans sa peau. En pleine guerre froide la démarche est pour le moins curieuse. A moins que l’on n’ait pas toutes les cartes en main. Toni Bruno a brodé une histoire très humaine mais qui ne répond pas aux questions que l’on est en droit de se poser. Pourquoi cette aide et son acceptation par deux pays qui n’ont qu’une envie, se mettre des bombes sur la figure ? Toni Bruno signe un histoire hors normes finalement assez poétique.
Difficile à croire sur le fond cette aide magnanime d’un cosmonaute qui veut rester sur Terre au moment même où les USA et URSS se livrent une bataille acharnée pour la conquête de l’espace de part et d’autre du rideau de fer. Espionnage ? Encore plus dur à croire. Il reste par contre le duo formé par Akim et Jones qui peu à peu s’ouvrent l’un à l’autre, posent leurs névroses sur la table avec un authenticité indéniable. On y croit à ces souffrances, ces doutes, cet environnement surveillé en permanence. Ils sont sacrément humains ces deux hommes. Les détails de leur amitié naissante sont émouvants. Alors après tout, avec un dessin qui sublime le tout qu’importe la flacon pourvu qu’on ait l’ivresse d’un conte philosophique ?
D’en haut, la Terre est si belle, Glénat Treize Étrange, 20 €
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