Ils sont au Mexique pour y prendre couronne. Charlotte de Belgique et son époux l’archiduc Maximilien d’Autriche, y ont été envoyés par un empereur bien français, Napoléon III. Avant il a fallu traverser l’Atlantique, pas une partie de plaisir, et découvrir à l’arrivée un pays exsangue auquel on impose une monarchie dont il ne veut pas et encore moins étrangère. Autant dire que ce tome 2 de Charlotte impératrice démarre dans le doute et cela ne va pas s’améliorer. Fabien Nury et Matthieu Bonhomme tracent un double portrait, celui certes de Charlotte qui a des états d’âme mais aussi celui de Maximilien finalement pas si antipathique car décalé et plus moderne que son titre ne le laisse entendre. Sortie le 12 juin.
C’était un libéral fourvoyé Maximilien. Il l’avait déjà montré en Europe, en Lombardie-Vénitie, ce qui avait déplu à François Joseph. Au Mexique, il récidive ce qui va cette fois agacer riches et Église à laquelle l’empereur veut imposer la liberté de cultes. Charlotte va faire dans la diplomatie mais ses frères inquiets lui envoie une garde rapprochée. On voit bien que Maximilien est embringué dans une affaire tordue à souhait. Trahisons de cour, manipulations, complots, Nury sur une base historique pas toujours bien connue (hormis Camerone et le combat épique de la Légion Étrangère au Mexique) qu’on redécouvre, apporte sa part de romanesque que le trait de Bonhomme exulte. On a déjà dit qu’il y avait de la Lady Diana dans ce personnage wagnérien de Charlotte. Le tome 2 le confirme. Charlotte est plus forte que l’on ne croit, investie par son destin. Une série de feu, de flammes et de cœur.
Charlotte impératrice, Tome 2, L’empire, Dargaud, 16,50 €
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