Sept macchabées, mourir deux fois

Une variation sur les traces du bon docteur Frankenstein et de sa créature ressuscitée, c’est le point de départ de ce nouvel album de la série dont chaque titre à le chiffre sept dans son énoncée. Sept macchabées vont partir à le demande du gouvernement anglais à la conquête du continent antarctique mais on se prend pas pour dieu impunément. Henri Meunier et Étienne Le Roux ont concocté une histoire qui certes part au final en lambeaux au sens propre du terme mais a une bonne dose d’originalité. On est dans du fantastique pur et dur bien ficelé. Il faut prendre le tout comme tel et se laisser mener par l’action.

Sept macchabées En 1909, la rivalité en Allemagne et Angleterre pousse le lord de l’Amirauté à lancer une opération stupéfiante. Dans les réserves on a trouvé les archives et les machines qui avaient permis à Frankenstein de créer son monstre invincible. Grâce à lui les anglais vont pouvoir ressusciter sept morts qui ont tous les qualités nécessaires à aller conquérir l’Antarctique pour la couronne. Un médecin et son fils adoptif, un géologue spécialiste des glaces, un major de l’armée, un photographe suicidaire, un maître-chien à moitié dévoré et un quartier-maître qui connait l’Antarctique accompagnés de poneys eux-aussi reconditionnés partent à l’aventure. Les sept macchabées ont l’avantage d’être insensible au froid et d’une force colossale. Mais malgré tout, leur route va être semée d’embuches inattendues.

Le scénario est surprenant et recèlent pas mal de surprises qui permettent finalement de plonger dans le récit, entouré par la glace et de ses zombies qui ne réagissent pas tous pareil à leur nouvelle vie. Le dessin est solide, bien campé par Étienne Le Roux (14-18) qui affirme un trait réaliste, précis. On a donc une histoire qui aurait pu faire, ou pourrait faire, un bon film mi-horreur, mi-aventure. Prenant.

Sept Macchabées, Delcourt, 15,50 €

Sept macchabées

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