Un composant alimentaire qui transforme en monstre les humains, une poignée de survivants qui tente de rejoindre une communauté préservée, Tabula Rasa n’innove pas vraiment sur le fond. Mais le traitement de cette histoire en images est bien conçue avec rebondissements inattendus. Le Narbonnais Pierre Maurel qui a fait une partie de ses études à Montpellier sait surprendre agréablement.
Le Nutriflex est une saloperie qui a transformé l’humanité en mutants. Et les mutants détruisent ceux qui ont été épargnés. Hazel et Mishka traversent la ville pour essayer de se ravitailler en nourriture. Un autre survivant leur confie que la Lyre, une communauté préservée, existerait. Les deux jeunes gens s’enfoncent dans les bois accompagnés de leur chien. Ils rencontrent une jeune fille et son frère qui les emmène à la Lyre. Mais rien n’est simple dans cette assemblée d’adultes qui a organisé sa vie de façon très stricte. Et puis d’où viennent-ils ? Et que cachent-ils ? Surprise.
C’est plus le dernier tiers de l’aventure qui retient l’attention par son côté violent et étonnant. Pierre Maurel a, sur une base déjà exploitée, fait évoluer ses personnages et l’action en lui apportant son propre regard et ses astuces scénaristiques. Le dessin est correct et se fond assez bien avec le texte.
Tabula Rasa, Gallimard, 16,50 €
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