Il est, à part peut-être Sitting Bull, le plus mythique des chefs indiens. Geronimo, son nom de guerre, a lutté pour la liberté de son peuple que la ruée vers l’Ouest d’une Amérique blanche avait décidé d’éliminer ou au moins de considérer comme négligeable. Les Apaches se sont battus aussi bien contre les Mexicains que contre les yeux clairs. Matz et Jef, duo particulièrement en phase de Balles perdues et de Corps et âme, se lancent à la découverte du chef apache signant une biographie intelligente, précise et loin de toute vision éculée cinématographique. Découpage, dessin, couleurs donnent à ce Geronimo qui décidément inspire les auteurs (voir le Geronimo de Lisa Lugrin et Clément Xavier) un relief d’autant plus moderne et saisissant de résistant indomptable. Sortie le 15 mars.
Exploités, méprisés, les Apaches seront le jouet d’une administration corrompue qui les nourrira au compte-goutte, s’enrichissant pour certains sur leur dos. Les Apaches étaient des guerriers d’exception capables de faire à pied 100 kms en une journée. Ils finiront trahis par les leurs qui seront à leur tour trahis par le gouvernement américain qui poursuivra sa politique même pas coloniale mais de négation par tous les moyen de l’existence même des tribus indiennes. Matz a bien retracé le parcours dramatique de ces Indiens dont on veut se débarrasser par tous les moyens. Beaucoup d’émotion dans le récit et dans le dessin de Jef avec des personnages dont les regards montrent toute la détresse et l’incompréhension face à une totale et mortelle injustice.
Geronimo, Rue de Sèvres, 18 €
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