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Sainte-Elme T3, dérapage campagnard

Du déjanté, du brut de décoffrage depuis le tome 1, Saint-Elme c’est Fantasia chez les Ploucs façon grand siècle. Des méchants bien tordus, sanguinaires et deux frères détectives privés de leur état qui sont allés, au moins pour le premier, mettre leurs tarins là où ça ne sentait pas la rose. Serge Lehman et Frederik Peeters au dessin voulaient que ça dégouline. Frank Sangaré, à la demande de son frère, a rejoint Madame Dombre pour retrouver un fugueur. Dans les deux premiers tomes on dégagé le panorama, on montrait ses compétences en violence et en mort annoncée. Saint-Elme est un patelin qui ne mérite pas à être connu mais une fois qu’on y est faut s’accrocher pour survivre.

Il est arrivé le frère de Franck et Madame Dombre l’accueille. Va falloir expliquer le bazar. Et dire où il a bien pu se faire coffrer le Franck. Philippe Sangaré aime bien son frérot et va mal supporter qu’on lui fasse du mal. Il y a les Sax, Cavaliéri qui a disparu, des histoires de famille. Philippe ne fait pas la demi-mesure et remonte la piste de son frère flingue à la main. Franck enfant avait été placé en famille d’accueil chez les Sangaré puis adopté d’où le lien avec Philippe. Deux privés dans la famille. Les Sax eux ont la vallée sous leur coupe et sont associés à un oligarque Mazur. L’eau minérale a fait leur fortune. Franck va tenter l’évasion en suivant des grenouilles pendant que Sax et son directeur Jansky ont des mots. Sax va dépasser les bornes. La tension monte à Sainte-Elme.

Une galerie de sauvageons qui vont tous jouer leur carte dans qui tue gagne sauf que les Sangaré ce sont de sacrés clients. Frederik Peeters a un dessin qui explose à la suite de situations qui font froid dans le dos. Efficacité du trait redoutable, ambiances d’enfer, couleurs mortelles. Les flics sont dans la course. A Saint-Elme, tous pour un et cadavres dans le placard. On sort l’artillerie lourde affutée et on se régale avec les deux frères de l’apocalypse. Et ce n’est pas fini.

Saint-Elme, Tome 3, Le Porteur de mauvaises nouvelles, Delcourt, 16,95 €

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