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L’Homme de l’année 1687, qui était le Masque de fer ?

Si il y a bien un personnage qui a eu droit à toutes les hypothèses sur son identité c’est bien l’homme au Masque de fer. Films, romans, BD déjà en nombre, il a cependant gardé son mystère même si Voltaire déjà l’évoquait. La collection L’Homme de l’année s’est emparé de lui pour 1687 en remaniant quand même la grande Histoire, redistribuant des rôles tout en gardant quelques noms et non des moindres comme Saint-Mars ou Fouquet à qui Louis XIV avait voué une haine tenace. Antoinette de Lornières est celle par laquelle arrive cette nouvelle possibilité. Le dessinateur est Vladimir Aleksic (Le Dernier Mousquetaire) pour une aventure un brin chaotique, si n’est un peu trop facile, ce qui est dommage car très documentée.

1687, des mousquetaires escortent un carrosse où se trouve un homme au masque de fer. On le montre et ses gardiens, Saint-Mars et Rosarges sont satisfaits. Mais il faut remonter cinq ans en arrière au fort de Pignerol dans le Piémont. On y retient Lauzun qui a un peu trop approché La Montespan. Le roi n’a pas aimé et Lauzun veut s’évader. A Paris on juge la Brinvilliers pour l’affaire des poisons. Le roi pense que Lauzun et Fouquet complotent contre lui emprisonnés tous les deux. Saint-Mars en a la charge mais peu de moyens financiers, qui plus est avare. Il faut aussi s’occuper d’un prisonnier, Danger, que l’on va transformer en valet de Fouquet pour l’espionner, libérer sa cellule pour y mettre un prêtre annoncé. Il est noir et il doit être isolé. Il a prôné en Afrique la révolution et la fin de l’esclavage. Son nom est Dom Antonio Manuel.

Un côté Arsène Lupin, des aventures en huis-clos, on a trouvé des qualités à cet album qui s’appuie sur des faits connus mais effectivement malléables. On spécule et on est un peu déçu sans en dire plus. Tout ceci est certes divertissant mais tiré par les cheveux. Bon découpage et mise en scène.

L’Homme de l’année 1687, Tome 19, Le geôlier du masque de fer, Delcourt, 11,95 €

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