Marie Tudor, sanglante parmi les pires

Elle va bien tenir sa place parmi les Reines de Sang. Marie Tudor sera le première reine régnante d’Angleterre et aura mis le prix pour le devenir. C’est vrai qu’elle avait été à bonne école avec son papa Henri VIII qui a vraiment assis la monarchie britannique sans faire dans la dentelle. Une saga de feu et de sang pour une politicienne têtue que Eric Corbeyran a mis en scène avec son scénario sur un bon dessin de Claudio Montalbano, réaliste et soigné dans ce diptyque.

La Reine sanglante

Quand elle nait en 1516, Henri VIII dont tous les enfants sont décédés jeunes va en faire sa préférée et croit qu’elle pourrait devenir reine. On la marie à distance bébé au fils de François Ier. Sa mère la voit elle aussi future reine. Douée Marie, ne pleure jamais mais toujours pas d’héritier mâle. En 1522 le mariage des Marie est annulé et on prévoit de la proposer à Charles Quint. On apprend l’espagnol à Marie dont la mère est Catherine d’Aragon qui a une concurrente dans les bras d’Henri VIII, Anne Boylen. Qui ne supporte pas Marie que l’on envoie loin de Londres. Son confident John Hussey la tient au courant que son père veut annuler son propre mariage en faveur de Boylen.

Marie Tudor

Sanglante elle va l’être Marie Tudor. Henri VII prendra les rênes du catholicisme en rejetant Rome. D’où Catherine répudiée et Marie empêchée de devenir reine, Boylen se fait une ennemie mortelle. La suite c’est une succession d’évènements pour le moins édifiants. Une dramaturgie digne d’un thriller politique très clairement racontée par Corbeyran.

Les Reines de sang, Marie Tudor, La Reine sanglante, Tome 1, Delcourt, 14,95 €

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