Avoir vu Top Gun 2 Maverick très récemment a dû peser dans le choix de traiter ce nouvel épisode de Team Rafale. Autant le dire de suite, même si on comprend le pourquoi, toucher un public très spécialisé en se servant à outrance d’un jargon aéronautique (ce qui n’est pas le cas dans Top Gun) alourdit parfois le discours de cet album (le premier d’un diptyque) au demeurant très aérien. Reste que l’ambiance y est grâce en particulier au dessin d’Olivier Jolivet et Alberto Lingua ultra réaliste et on ajoute que le scénariste évidemment colle à la situation internationale. C’est, pour ainsi dire, de bonne guerre.

Au large de l’Islande le Charles de Gaulle piste les Russes car l’Arctique et ses ressources intéressent les grandes puissances. Poutine (encore lui) voudrait bien conquérir ces territoires. Même les Chinois sont dans le coup. Nolane et ses pilotes vont être les gardiens du temple. Dozer l’accompagne en patrouille et rencontre un Tupolev 142, bombardier lourd russe. Des chasseurs escortent le Tupolev. Pas d’accrocs entre eux, puis deux Rhinos US croisés mais un vol de mouette bizarre, les deux avions américains disparaissent. Dozer et Tom ne comprennent pas. Les Américains venus à bord ne comprennent pas non plus mais les mouettes pourraient bien être autre chose. A y être les Rafale vont avoir l’occasion de chatouiller les chasseurs chinois.

On vole beaucoup dans ce tome et c’est bien, très maîtrisé par le dessin. On accumule aussi les évènements, des avions et des drones et bien sûr un mystère qui ne va pas le rester longtemps. Une rencontre au sol entre Tom Nolane et une belle capitaine pilote chinoise. Ensuite on garde le suspens en relevant quand même que le scénario est un brin tiré par les cheveux. Mais après tout si le public est satisfait. A suivre.

Team Rafale, Tome 14, La guerre de l’hiver, Zéphyr-Dupuis, 15,50 €