On la souvent dit. La collection Le Fil de l’histoire racontée par Ariane et Nino est un indispensable pour tout un public, jeunes ou pas afin de comprendre ce qui a fabriqué finalement le monde dans lequel nous vivons. On en était resté à trois fascicules sur la seconde guerre mondiale à l’échelle de l’Allemagne, la France et la Belgique. Cette fois, Fabrice Erre et Sylvain Savoia le dessinateur rencontré au dernier Festival du Livre de Paris vont au cœur même des origines, la Grèce antique qui a inventé une notion fondamentale, la démocratie bien mise à mal aujourd’hui, récupérée par des politiques extrêmes de tout bord, niée par d’autres sous des cieux plus lointains, de l’Ukraine à l’Afrique, ailleurs encore. Donc une raison indispensable pour se plonger à la suite d’Ariane et Nino.
Construire ensemble, même dans les pires conditions, les Grecs de l’Antiquité ont été des dieux en la matière, par Zeus. Ils vont être des influenceurs mais pas à notre sauce sans intérêt. Mythes et réalités les Grecs sont des précurseurs. La Grèce ne s’est pas faite en un jour. Ils vont, idée assez géniales s’organiser en cités avec des citoyens ou des métèques (ce qui n’est pas péjoratif comme dirait Moustaki) s’ils viennent d’ailleurs. Athènes va mener le bal et les Grecs savent faire cause commune. A y être ils inventent les Jeux Olympiques mais le summum ce sera Périclès, le pouvoir du peuple, des élus temporaires sauf que, erreur, femmes et métèques sont exclus. Socrate, Aristote, leurs influences seront elles des vrais piliers de la culture grecque puis de la nôtre.
Bon, ça finira par mal tourner, Rome aidant, Sparte aussi . La Grèce antique est exemplaire pour au minimum cette notion de démocratie niée, interprétée, reniée, mise à toutes les sauces de nos jours. En savoir les origines fait du bien comme celles de tous les principes philosophiques, Platon, Pythagore. D’accord il y a eu la guerre de Troie, héroïsme garanti et cheval de bois. Mais c’est aussi une part de l’Histoire.
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