L’histoire d’une famille, de la Louisiane façon Autant en emporte le vent, Louise Soral raconte en 1961 sa jeunesse et sa vie. Louisiana est une saga dont ce tome 3 ferme les portes. On y traitera de la ségrégation, du racisme, d’amours interdites et de vaudou. Des vengeances aussi parsèment l’histoire tragique de la famille. Le scénario de Léa Chrétien continue sur sa lancée, met en valeur cette saga un peu complexe. Le dessin de Gontran Toussaint donne une image forte de la Louisiane proche d’un Giraud ou d’un Ralph Meyer.

A la fin de la guerre de Sécession la Louisiane qui s’est battue avec le Sud est sonnée. Jean était soldat sudiste mais disparu. A la plantation du Chêne Rouge en 1865, la jeune Louise joue avec son frère de couleur Lazare. Quand leur père revient très affaibli. Jean est drogué à l’opium et va souvent sur la tombe de Caliste, obsédé par les atrocités qu’il a dû commettre. Lazare a un don pour le piano et Jean découvre la vérité sur la reine du vaudou, Marie, dans le journal de sa mère Joséphine. Il part à la Nouvelle Orléans avec Lazare pour le retrouver et se venger. Lazare est embauché dans un bar. En 1875, Louise y fait des études et retrouve Lazare. Joséphine tente de retrouver Marie.

Une fin qui va voir des destins se croiser, Marie la sorcière, des tragédies se nouer définitivement et la boucle se boucler en 1961 avec évidemment une surprise. Trois albums lire ou relire d’une traite pour mieux assimiler l’intrigue qui est dans la lignée traditionnelle des sagas du sud sur un dessin qui tient bien la distance.

Louisiana, Tome 3, La couleur du sang, Dargaud, 15 €