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Jhen et Jeanne des Armoises, beau couple

Elle a vraiment existé Jeanne des Armoises, titre du dernier Jhen, le copain de Barbe-Bleue enfin de Gilles de Rais, qui n’en finit pas, et tant mieux, de parcourir un Moyen Âge où tout n’est pas rose, on se trucide, on complote, la totale mais toujours pour le meilleur du lecteur. Jeanne des Armoises c’est évidemment Jeanne d’Arc mais dont les origines pas vraiment à Domrémy lui aurait valu d’éviter le bûcher en douce. Et où elle débarque la Jeanne ressuscitée ? Chez son compagnon d’armes, Gilles de Rais où Jhen tire des plans et pas sur la comète. Martin au début, Jean Pleyers (on avait publié à l’époque les premiers Jhen dans Midi Libre), Néjib, le résultat est là. On se laisse prendre au jeu et on adhère à cette cavalcade où le beau Jhen et la Jeanne (souvent héroïne de la série) se rapprochent cette fois beaucoup.

Un espion camouflé en buisson, une troupe avec un chef qui porte la fleur de lys à la tête de malandrins, Gilles de Rais et ses hommes vont les découper en lanières mais il va avoir du mal à vaincre. En particulier le cavalier à fleur royale. Et quand il y arrive c’est pour découvrir le visage de Jeanne d’Arc qui lui dit avoir échappé à la mort et lui demande la lettre qu’elle lui avait confiée dans l’album L’Or de la mort. Il ramène Jeanne à Tiffauges où Jhen n’en revient pas. Quant à Jeanne elle n’a plus rien de la pucelle d’Orléans. Retrouvailles et Gilles est sûr que c’est bien elle. Sauf qu’il sait qu’un chef écorcheur avec ses hommes nombreux est aux trousses de Jeanne. Gilles n’a plus les moyens de le combattre. Il faut que Jhen parte avec Jeanne mais pas sans le parchemin.

Bon, il y a mystère mais conforme à ce qu’on sait de cette Jeanne des Armoises au moins sur les origines qu’on lui donne. Une maline Jeanne et au corps parfait qui va émouvoir le blondinet. Combats, trahisons, intrigues, cape et épée, il y aussi les lutins de la forêt, enfants de Peter Pan avant l’heure. Les décors, les détails de cette série sont toujours au plus haut en qualité et richesse. Le trait de Jean Pleyers est parfait, le scénario a sa part de fantastique moyenâgeux sorcière à la clé et son prince des ténèbres avec le barbu Gilles. Un bon divertissement dont on aime le graphisme. Belles couleurs de Corinne Pleyers.

Jhen, Tome 19, Jeanne des Armoises, Casterman, 11,95 €

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