Il était venu à Montpellier il y a un an présenter le tome 1 de El Nakom. Jeronaton signe un diptyque inspiré d’un fait historique méconnu. En 1511, sur une plage des Caraïbes, le castillan Gonzalo Guerrero aborde la côte, avec ses camarades, après le naufrage de leur navire. Pris dans une guerre tribale, les rescapés sont presque tous massacrés, mais Guerrero parvient à s’échapper. Il rejoint une autre tribu et devient leur chef de guerre. Il sera le premier « nakom » blanc de la nation maya. Il se retrouve en première ligne dans les violents conflits entre tribus pendant que les troupes de la conquête espagnole se déversent sur le Nouveau Monde. A Guerrero de défendre dans le tome 2, ces femmes, ces hommes qui sont devenus son peuple contre ses propres coreligionnaires . Jeronaton a réalisé un travail de haute qualité, en couleurs directes.
Un combat courageux mais perdu d’avance. Les Indiens vont devenir une proie pour les chasseurs d’esclave et El Nakom ira au bout de son destin. Il deviendra un héros pour les Mayas qui ont résisté 173 ans aux Espagnols. Jeronaton trace un panorama saisissant de ce héros solitaire. Une reconstitution fidèle et flamboyante de cette aventure hors du commun appuyée sur son talent de créateur. Un dossier historique boucle le diptyque.
El Nakom, Tome 2, Éditions du Long Bec, 16 €
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