Éditeurs

Murena et Néron à la Une d’Historia BD n°4

C’est la série la plus romaine de la BD n’en déplaise aux fans d’Alix. Avec Murena, Jean Dufaux et le très regretté Philippe Delaby ont mis au jour une saga à succès qui donne à Néron toute sa place sulfureuse dans l’histoire de Rome. Avec le n°4 d’Historia BD, on plonge certes dans les merveilleuses cases de Delaby mais aussi dans la réalité de ce qu’a été le règne de l’empereur bien connu (?) pour jouer de la harpe, dit-on, en regardant Rome en flammes avant d’accuser les Chrétiens et d’en faire des martyrs.

Ce sont les personnages de Murena qui sont les fils rouge de ce numéro. Néron, le vrai, mais y’a-t-il des différences entre série et réalité, se dévoile. C’est en 1997 que sort le premier tome de Murena, La pourpre et l’or. Jean Dufaux et Philippe Delaby avait donné jour à une série dont le succès ne s’est jamais démenti, au contraire, dans laquelle, hormis les personnages, la ville de Rome sous Néron est le véritable héros. Une capitale de tous les excès, de toutes les manigances, les complots, les dérives en tout genre. On a, avec passion, suivi la série. On avait rencontré Philippe Delaby pour le tome 1 de Murena. Il était furieux des couleurs de la couverture de l’album au point qu’il en avait exigé le retirage, remanié la Une. Delaby n’ira pas plus loin que le tome 9 et décède en janvier 2014.

C’est Theo Caneschi qui a pris la relève et signait le dessin du Banquet, tome 10 de Murena. Dans ce numéro spécial d’Historia, on parle peplum, Dufaux s’exprime, Néron oscille entre perversion et psychose, Rome se dévoile encore un peu plus. La grande Histoire et celle de Murena se rejoignent. Sexe et violence, meurtres en série, la grandeur de l’Empire mise à mal, sacrée Agrippine, un numéro collector comme d’habitude parfaitement rédigé et illustré.

Historia BD n°4, Murena et l’empire de Néron, 9, 90 €

Les deux couvertures du tome 1 de Murena dont celle de gauche qu’il rejetait
Partager

Articles récents

Mardival, la bête n’est pas morte

Un conte et légende moyenâgeux , avec une jeune héroïne, une bête qui mange les…

4 mai 2024

Habemus bastard, après lui le déluge

Il y a eu au cinéma Léon Morin prêtre avec Belmondo qu'on aurait bien vu…

4 mai 2024

Interview : Hervé Bourhis d’Infractus à American Parano

Il a du cœur Hervé Bourhis et le sien lui a joué un mauvais tour…

3 mai 2024

Bon voyage ? Un Latécoère avec Manini et Chevereau aux commandes

Toujours un plaisir de retrouver Michel Chevereau au dessin et Jack Manini au scénario pour…

3 mai 2024

Marcel Pagnol, avec César on boucle la trilogie marseillaise

On peut remercier Grand Angle d'avoir su avec talent porter en BD l’œuvre enchantée de…

2 mai 2024

Nuages, aller au bout de ses rêves

Il voulait faire comme l'oiseau, disait Fugain, voler mais de quelle façon ? Depuis l'enfance,…

2 mai 2024