Goodbye Bukowski, le portrait juste d’un grand poète à la dérive

Pour les plus « anciens », le souvenir de Bukowski est lié à sa prestation très alcoolisée dans l’émission de Bernard Pivot, Apostrophe. Ce qui n’enlève rien à son talent mais qui permet de mieux comprendre le malaise qui a accompagné la vie de l’auteur de La Folie ordinaire comme le montre l’album très intéressant que lui consacre Flavio Montelli, Goodbye Bukowski.

Goodbye Bukowski En démarrant cette biographie quand Bukowski a cinquante ans, au moment où il se consacre totalement à la littérature, Montelli dessine un homme complètement angoissé que seul l’alcool calme. Il rencontre Diana, sculptrice, et tente une nouvelle vie qui n’ira pas toutefois sans épreuves. Bukowski commence à être connu pour ses poèmes. L’ancien employé des postes refait surface peu à peu, aidé par sa fille, et l’alcool. Une jeunesse hasardeuse, sans éducation véritable, Bukowski est habité par l’écriture. On le suit dans sa progression personnelle en parallèle d’une Amérique qui change dans les années cinquante à soixante.

Bukowski a révolutionné, comme le dit Montelli, le concept de la poésie moderne. Le succès aidant, Bukowski se calme un peu, retrouve ses marques et dérape encore parfois. Il reste un grand personnage, un auteur incomparable. Si cet album peut donner envie de le découvrir ou de le redécouvrir, Montelli, au trait et au scénario accompli, aura atteint son but.

Goddbye Bukowski, Casterman, 15 €

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