Zazou, un drôle de nom qui pourtant ne faisait pas vraiment sourire en pleine Occupation allemande. Les Zazous comme on l’a déjà vu dans les deux premiers albums étaient des jeunes qui à leur façon luttaient d’abord avec leur look, leurs danses contre les nazis puis ensuite les armes à la main, résistants du front parisien, emprisonnés, torturés jusqu’à la libération de Paris en 1944. Pour ce dernier tome on retrouve Salva Rubio et Danide au dessin pour suivre le destin souvent tragique de ces Zazous qui avaient aussi bravé l’antisémitisme de Vichy.
On ressent bien toutes les contradictions, les espoirs, les risques de ce qu’a été la Résistance et surtout ces FFI de la dernière heure, tondeurs de femmes, qui règlent leurs comptes. Le personnage de Frankie et son évolution est en cela intéressant comme celui de Willa. Politique, pouvoir à prendre en 44, qui sont finalement les vrais résistants désintéressés ? Souvent ceux arrêtés, torturés, déportés ou fusillés, bien d’autres aussi mais cette trilogie remet les choses en place. Une reconstitution bien menée de l’action clandestine sous occupation avec des personnages qui ne sont pas lisses. Avec en prime un volet sentimental bien venu. Comme aussi le rappel de ces Espagnols de la Nueve qui ont été les premiers alliés à entrer dans Paris.
Les Zazous, Tome 3, Every time we say goodbye, Glénat, 14,50 €
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