Deux beaux salauds, le Quercy martyr de la Das Reich

Une histoire malheureusement vrai, parmi celles tragiques, sanglantes qui ont endeuillé la France de l’Occupation entre 1940 et 1944, livrée aux mains de Vichy et des Allemands, nazis ou pas, l’étiquette servant trop souvent d’excuse. Le Sud Ouest sera le terrain de jeu de la Division SS Das Reich. Oradour mais aussi des traitres, des espions infiltrés qui vont décimer les rangs des Résistants, Figeac. Deux beaux salauds en est un exemple hors normes, calculé et mortellement efficace. Qui était Hercule, un agent allemand infiltré et SS, ou pas ? François Sauteron et Jean-Christophe Vergne qui ont adapté leurs livres sur le sujet en BD, reprennent le passage sanglant de la division SS composés en partie d’Alsaciens, ce qui provoquera après guerre une terrible polémique, mais aussi l’histoire détaillé des souffrances et des combats de la Résistance dans le Lot.

La France a perdu la guerre. Pétain serre la main d’Hitler et la Résistance est la cible des forces occupantes. Des attentats commencent à frapper les troupes allemandes, la Gestapo et la police de Vichy aux ordres traquent les réseaux, les Français se dénoncent entre eux. Rafle du Vel d’Hiv, chasse aux Juifs, à Montauban dans le Quercy apparait un jeune nain qui se dit fils de fusillé et veut intégrer la Résistance. On l’appelle Hercule mais une embuscade est un piège tendue par un certain Benoni. Hercule continue à sévir. La Das Reich arrive à Montauban pour remontre vers la Normandie où le débarquement a eu lieu. La Milice l’épaule et on retrouve Hercule en uniforme SS. Avec un autre traître, Izanove, à ses côtés.

La grande rafle

Hercule était un Français bon teint, comme un Lafon membre de la Gestapo parisienne, un salaud pur et dur, un lâche. Bien d’autres s’en sortiront pour cause de réconciliation nationale, gendarmes, policiers, magistrats. Mais c’est une autre histoire. Avec Deux beaux salauds, on a au moins un trace incontestable, précise et objective pour faire œuvre de mémoire. Ne pas oublier pour ne pas revivre.

Deux beaux salauds, La grande rafle, L’Harmattan BD, 12,90 €

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