Pisse-Mémé, Andrée la mal aimée au bon cœur

Des copines qui vont s’embarquer dans un projet improbable, un bar à tisanes et autres curiosités. Elles sont quatre comme les mousquetaires avec des caractères qui se complètent bien et une idée qu’elles vont pouvoir réaliser. Ce ne sera pas simple mais toujours dans la bonne humeur. Pisse-Mémé, surnom de la tisane, ce sera le nom de l’établissement sauf qu’il va falloir des sous et faire des choix. Cati Baur a concocté un de ces récits dont elle a le secret comme le Club des inadaptés ou Vent mauvais. L’humain d’abord, sans tomber dans le compliqué tordu. Du spontané vivant. Un joli coup de crayon qui donne vie à des personnages auxquels on s’attache sans peine.

PIsse-Mémé

Une soirée un peu arrosée pour Marthe, Camille, Nora, Marie. Appel à l’aide au barman pour une tisane mais pas de pisse-mémé chez lui. C’est décidé si un jour les filles ouvrent un bistrot avec tisanes, bouquins, liqueurs il s’appellera le Pisse-Mémé. Mais faudrait avoir des sous et la volonté de changer de vie à la quarantaine. Mais le hasard fait bien les choses. Une vieille tante, Andrée, répudiée mal-aimée a fait malgré tout des ses deux nièces les jumelles Marthe et Camille héritières de ses assurances vie. Reste à convaincre Nora et Marie que le Pisse-Mémé peut voir le jour. Crowdfunding au secours, Nora s’angoisse et fait un burn-out, mais la machine est en marche. Faut trouver un local, chiner la vaisselle. Un ancien magasin de pêche près du canal va faire l’affaire. Il faut quand même faire appel au carnet d’adresse de la mère des jumelles.

PIsse-Mémé

Tout se mettra en marche mais il va y avoir un os dans le potage. On se doute bien que tout ne peut pas marcher de suite. Et c’est là où Cati Baur a concocté un récit qui se déguste, bourré d’espoir et de joie de vivre ce qui fait du bien par les temps qui courent. De la gentillesse, et de l’humour au dessin comme au stylo. Un découpage très bien bâti. On a aussi adoré la mère des jumelles.

Pisse-Mémé, Dargaud, 19 €

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