Une horreur mais tellement drôle. De quoi avoir honte de sourire tant les propos que doit entendre la charmante Priscilla, innocente gamine, sont pétris de haine, de bêtise, de connerie joyeuse en un mot comme en cent. Et qui sont ces abrutis nourris à la saucisse et au Pastis ? Ses parents à la douce enfant, Jennifer et Patrice. On se dit que si la synthèse ne fait pas dans la dentelle, la réalité doit bien parfois dépasser la fiction. Faut pas trop pousser les cons dans leurs retranchements. Ils ne s’en aperçoivent pas et restent naturels. Lætitia Coryn qui signe ces aventures édifiantes a-t-elle pris des notes ou inventé les abominables pensées profondes de ce couple de beaufs ? Mystère.
Et on enchaîne, sans trêve ni repos. Rien n’arrête Lætitia Coryn. Des brèves de comptoir imprégnées de réalité et de petit blanc bien frais. Que des cas sociaux autour de la pauvre enfant. Quand son papa demande à un médecin si il a engagé le pronostic vital et qu’il a dû être content d’avoir trouvé du boulot, on rigole. Une ravagée la maman, un père bon à jeter, la France peut-elle se reconnaître dans autant de bêtise pas si gratuite ? On craint que oui. L’horreur du quotidien pluriel.
Priscilla, On choisit pas sa famille, Glénat, 12,75 €
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