Tube Story, de drôles histoires de musiques universelles

La naissance d’un tube, cette chanson qui va faire un tabac, se vendre par wagons à l’époque du vinyle, du CD ou autres téléchargements, ce morceau inoubliable, classique ou pas, matraquée sur les radios, quelles sont leur origines de ces tubes, comment sont-ils arrivés à nos oreilles ? Tube Story va tout vous dire sur ces phénomènes musicaux où parfois le hasard a sa place, le travail aussi et le génie, sans oublier le public qui sacre et consacre. Astrid Cornet s’est penché sur le sujet en signant un album qui présente une sélection de titres et non des moindres comme des enquêtes à la limite du polar, indices à la clé, humour et tout est vrai. Étonnant, passionnant et très instructif avec en plus un peu de nostalgie.

Les petites histoires des grandes chansons

On commence par un vrai monument, Yesterday des Beatles, en fait de Paul McCartney en 1965 qui aurait pu s’appeler Scrambled eggs. Une musique que Paul entend en rêve, écrit le matin et signera aussi les paroles. Au quatuor de la jouer avec un autre quatuor mais à cordes. Une légende Yesterday. Michael Jackson avec Billie Jean en 1983 qui aurait pu passer aux oubliettes et qui verra aussi le moon walk sur le clip. Sans transition on passe à la Lettre à Elise en 1810 de ce bon Ludwig Van Beethoven. Mais pour qui cette lettre baptisée arbitrairement par un musicologue ? Thérèse, Elisabeth dite Elise qui est un peu la Mona Lisa pour Vinci, un clin d’œil de Astrid Cornet.

Astrid Cornet
Astrid Cornet

Comme d’habitude et My way avec Cloclo ou Rehab de Amy Winehouse, le Requiem de Mozart en moins rigolo encore que car il a été terminé en secret par d’autres, Barbara et Göttingen, on fera une pause sentimentale avec Marcia Baïla des Rita Mitsouko, oraison funèbre et festive sans qu’on le sache. Astrid Cornet ratisse large et il y en a pour tous les goûts et générations. Queen ou Stromae, les Stones avec le mythique Satisfaction, Piaf, Billie Holiday et l’éternel Born to be alive, le très aimé (ah la nostalgie) Respect d’Aretha Franklin sans oublier Otis Redding, Berger et France Gall, on a un vrai plaisir à lire ces pages, un peu ému, sur des dessins qui collent parfaitement. Allez un petit dernier, Je t’aime moi non plus, les boums, le slow de rêve à 18 ans. Snif.

Tube Story, Les petites histoires des grandes chansons, Hachette, 17,99 €

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