L’Épopée de la Franc-maçonnerie, deux albums qui ont ouvert la nouvelle collection de Glénat

On le disait dernièrement. La Franc-maçonnerie a toujours intrigué, si ce n’est inquiété, le plus souvent à cause d’idées fausses ou manipulées. Même si le secret en a été longtemps une règle, une protection face à des attaques nombreuses voire mortelles, la Franc-maçonnerie s’est ouverte aux autres, ce qui est son but mais aussi pour plus de transparence. Et ce n’est pas un hasard si c’est Didier Convard, scénariste reconnu, franc-maçon lui-même qui dirige cette collection avec des textes dans les cahiers didactiques en fin d’albums de Jacques Rozen, Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil de France. La Grande Loge de France est donc partie prenante. Si on fait remonter officiellement la Franc-maçonnerie au XVIIe siècle, il n’en reste pas moins que des évènements, des hommes ont pu aussi en semer les fondations au moins dans l’histoire non officielle. Raison pour laquelle c’est à Jérusalem, lors de la construction du Temple que nous amène le tome 1 puis dans le 2 au XIIIe siècle avec les tailleurs de pierre des cathédrales, tous liés par un secret, celui de la pierre divine cassée en trois sur laquelle figure une croix, un croissant et une étoile, symbole des nouvelles religions monothéistes. Au total quatre albums sont prévus.

L’Épopée de la Franc-maçonnerie

L’Ombre d’Hiram par Convard, Denis Falque au dessin, Césano à la couleur et Julien Delval pour la couverture inaugure la collection. Le roi David meurt au moment où se construit le Temple à Jérusalem. Deux de ses enfants, Salomon et Adonias vont s’affronter pour le pouvoir. Salomon anticipe et David lui transmet la pierre divine aux trois signes. Elle devra être la signature du Temple pour le peuple hébreu. Adonias est assassiné. Hiram l’architecte ami du roi qui lui demande d’assurer les travaux pour le Temple. Aidé par l’Égyptien Paneb, Hiram qui n’est pas hébreu, applique des consignes strictes de secret pour ses ouvriers classés en maîtres, compagnons et apprentis. Salomon lui explique l’origine de la pierre sacrée qui serait un message de Dieu. Mais Hiram ne fait pas l’unanimité par les ouvriers. La haine s’installe alors qu’arrive la Reine de Saba. Aventure et Histoire, des clés pour comprendre, le dessin de Falque et Convard qui se connaissent bien, le destin d’Hiram est passionnant.

L’Épopée de la Franc-maçonnerie, Tome 1, L’Ombre d’Hiram, Glénat, 14,50 €

L’Épopée de la Franc-maçonnerie

Toujours sur la piste de la pierre désormais en trois parties, trouvées par trois veuves dans les ruines du Temple, on vogue vers Les Bâtisseurs. Jean-Christophe Camus est au scénario, Olivier Pâques au dessin, et toujours Angélique Césano aux couleurs avec Julien Delval pour la couverture rappellent comment la pierre conservée depuis 2000 ans a été transmise à un Chrétien Simon Bernadone, maître tailleur de pierre qui fuit Jérusalem reprise par Saladin aux Croisés en 1187. Son descendant, Joachim arrive à Cologne en 1250 pour travailler sur le chantier de la cathédrale. Un abbé Wilhem a suggéré son nom à l’architecte. Bernadone découvre l’organisation structurée des ouvriers en loges. Il est contacté par un homme qui sait qu’il hérité de la pierre du Temple de Salomon. Il doit aller la déposer au delà des mers. Bernadon tien un livre où il dessine ses travaux mais il ne sait pas écrire. Il embauche une femme pour rédiger les légendes mais une série de meurtres l’obligent à fuit, injustement accusé. Manipulations, quel sera l’avenir de tailleur et de la pierre ? Un thriller bien mené toujours avec la Franc-maçonnerie comme toile de fond.

L’Épopée de la Franc-maçonnerie, Tome 2, Les Bâtisseurs, Glénat, 14,50 €

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