Blacking Out, très relevé et bien ficelé

Comme quoi le financement participatif a du bon. Blacking out, de ténèbres et de feu, en a profité, s’est bien placé sur le marché et cette fois sort chez Delcourt en français. Ce qui est mérité car ce polar noir à souhait, tordu et sans concession a en plus un scénario qui rebondit en permanence. Un ex-flic désabusé et alcoolique, un meurtre et un coupable trop facile, la Californie en flammes comme c’est malheureusement devenu une habitude, Chip Moster à l’écriture, Peter Krause au dessin ont fait du Tarantino assaisonné de Coen. Très relevé côté saveurs et ficelé avec talent.

Blacking Out

Voix off, il va tout nous dire l’ex-flic qui enquête pour se racheter d’une affaire bâclée. Le cas Robert Littleton dont le procès va s’ouvrir pour meurtre de sa fille Karen l’interpelle. Il y a eu en prime des incendies énormes causés par l’essence utilisée pour brûler le cadavre et en Californie le feu prend vite. Conrad était flic à Edendale et a été viré de la police. Mais quelle est la vérité ? Il va rencontrer saoul comme un Polonais Anita avec laquelle il entame une relation et travaille pour l’avocat de Littleton. Conrad remonte des pistes, fait jouer ses relations dans la police. Peu à peu un nom se précise qui pourrait bien innocenter Littleton et tous les moyens sont bons.

Allez, on ne va plus loin. Tout est dans le suspense pour ce Blacking out qui prend aux tripes sur un dessin comics au format franco-belge. Et qui s’impose comme un très bon film avec des personnages hors normes dont ce brave Conrad qui valent le détour. D’accord, il ne fait pas dans la dentelle, les auteurs non plus mais on est dans une œuvre très originale, forte. Un indice et tout pourrait basculer. Ça vaut vraiment le coup d’aller passer un moment en compagnie de Conrad au petit look Pacino revisité.

Blacking Out, Delcourt, 14,95 €

3.2/5 - (4 votes)