Des retrouvailles, celles de deux frères que tout oppose et qui vont retrouver leur complicité d’enfants. Mais la route va être longue, surtout dans un pot à yaourt, une Fiat 500, qui les ramènent chez eux en Italie. Come Prima (Delcourt) est signé par Alfred (Pourquoi j’ai tué Pierre, Je mourrai pas gibier) qui maîtrise cette fois scénario et dessin.
On est peu de temps après la guerre. Le passé de chemise noire fasciste de Fabio n’est pas encore très loin et va peser dans les retrouvailles. Les flashbacks viennent alterner avec les étapes du voyage. Alfred a utilisé deux styles graphiques différents pour bien marquer la frontière entre les époques. Pastels bicolores pour les retours en arrière, plus de réalisme dans le contemporain, plus fouillé, détaillé. On sent peu à peu la tendresse revenir entre les deux frères. Ils se racontent, s’évaluent, parlent de leurs amours, se retrouvent, rejoignent leur père.
Alfred est un tendre. Il a su sans mélo inutile embarquer ses frères dans un voyage qui finira bien. Cette balade a la saveur des souvenirs d’enfance si rapidement oubliés et qui sont pourtant la base du futur de l’homme. Come Prima a été en 1959 une chanson à succès chantée entre autres par Dalida.
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