Il avait suivi la campagne de François Hollande, rendu compte de la « chaude » ambiance du journal Libération. Mathieu Sapin continue son périple dans les arcanes du pouvoir. On le retrouve cette fois à l’Élysée, deux ans après l’élection présidentielle, pour une visite commentée du Château, surnom de l’édifice, et de celles et ceux qui l’habitent, curieuse tribu. En commençant par le maître des lieux, le Président bien sûr.
On a bien aimé le mentor de la « com » élyséenne, Chistian Gravel. Tendu le garçon et pas simple son job. Idem pour Sophie Hatt, patronne de la sécurité présidentielle, une vraie professionnelle qui n’est pas là par hasard. Et bien sûr la fleuriste, la sommelière maîtresse d’une cave insensée. On en aime moins pas mal d’autres. Donc pas la peine de les nommer.
C’est finalement le contraste entre Sapin et L’Élysée qui rend cet album joyeux. Pas tout le temps évidemment, actualité oblige ainsi que parfois un récit avec des hauts et des bas. On est un peu comme un anthropologue des hautes sphères. Et on ne peut pas dire que l’ambiance soir très chaleureuse entre tous les habitants du Château. Ils vont et viennent, s’accrochent, complotent, pistonnent, travaillent quand même à la gloire de L’État. Sapin, c’est un faux Candide qui se serait égaré chez les Martiens. Déplacements à l’étranger, le poids dramatique de Charlie, l’affaire Cahuzac, Mathieu Sapin n’a rien gommé de ce qu’il a vu. Le pari était risqué. On peut lui faire confiance et se promener avec lui dans le Château qui n’est pas celui de la Belle au bois dormant. Enfin, faut voir.
Le Château, Une année dans les coulisses de l’Élysée, Dargaud, 19,99 €
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