Colt and coal, tordu à souhait

Un aspect peu traité en western, celui des grandes mines de charbon pour lesquelles les USA ont fait venir de très nombreux travailleurs étrangers d’Europe. Pour cet album, Colt and coal (charbon), ce sont des Tchèques qui vont être le pivot d’un scénario qui change des habitudes et de loin. On le doit à Vincent Brugeas qui a depuis Block 109, un classique, une belle palette à son actif très diversifiée. Avec lui au dessin qui vraiment assure avec force le récit, c’est Mr Fab qui a signé Diên Biên Phu avec Dobbs. Donc un duo solide pour ce western atypique et dramatique, qui touche à des réalités sordides et sanglantes plus une bonne dose de machiavélisme.

Colt and coal

Newcastle, Wyoming, 1984, Jim est un shérif qui fait appliquer la loi et un dimanche les commerces fermes. Même pour ravitailler la mine de charbon non loin. Un des ouvriers tchèques lui reproche de ne rien faire quand des accidents tuent des mineurs. Pendant une partie de chasse avec son adjoint Sam très pointilleux sur la loi, ils voient de loin la mine où les explosions agrandissent les limites. Mais on vient de découvrir un meurtre à l’entrée d’une galerie. Alors que Jim rencontre la belle Dorothy à cheval. Un des employés de la mine vient chercher Jim à la demande de Ben Cornwall qui gère les ouvriers. C’est le contre-maître qui a été tué à coups de pioche. Frich richissime propriétaire dont la mine impose à Jim de travailler avec Ben.

Colt and coal

Très tricotée cette histoire car Vincent Brugeas cache parfaitement son jeu. Immigration, confrontation sociale, mépris, violence, on va monter en puissance mais sans aller là où pouvait le croire et puis pas de pitié. Un western puissant.

Colt and coal, Comix Buro / Glénat, 15,95 €

Colt and coal

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