On l’attendait ce dernier tome. La fin du cycle de Cyann était programmée par François Bourgeon. Incontournable comme on dit cet ultime épisode dans lequel Bourgeon referme définitivement, semble-t-il, l’épopée de la très belle et capricieuse fille d’Olh. Les Aubes douces d’Aldalaraan apportent des réponses mais demandent de bien avoir en tête les précédents albums, de les relire même, par plaisir avant tout. L’espace temps peut créer parfois des interférences qu’il faut éviter.
Vingt ans de bonheur, vingt ans de vie commune finalement avec Bourgeon et Cyann, cela fait du temps passé ensemble. La sale gosse qui était pourtant dès le départ émouvante a muri. Sans prendre de rides, veinarde mais c’est bien pour un personnage qui a accompagne les rêves. Elle a bien gagné de vivre sa vie, sans témoins, sans le merveilleux crayon de Bourgeon qui lui a donné toutes les expressions possibles, joie, tristesse, souffrance, peur et beauté bien sûr. Il va falloir réaliser que Cyann c’est fini, que Bourgeon, on le souhaite, va se lancer avec Lacroix sur d’autres pistes aussi belles et fécondes. Mais Cyann restera dans nos mémoire et sur les pages sublimes des six tomes qui composent son cycle.
Le Cycle de Cyann, Tome 6, Les Aubes douces d’Aldalarann, Delcourt, 15,95 €
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